Le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l‘Homme en République Démocratique du Congo (BCNUDH), a condamné vendredi 11 septembre 2020, dans un tweet, la diffusion de messages haineux à travers les réseaux sociaux par des acteurs politiques ainsi que par de simples citoyens sans affiliation politique ou communautaire connue.
Cette condamnation du BCNUDH en RDC, fait allusion aux propos tenu par le député national du Front Commun pour le Congo (FCC), Félix Kabange Numbi, lors de son séjour à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
« On ne peut pas tolérer que des manifestations et meetings soient tenus à Lubumbashi pour injurier l’autorité provinciale et je dis en ce moment là, le FCC n’acceptera pas et risque de réagir. Deuxièmement, chacun a un chez soi. Ici, dans l’espace Katanga, c’est chez Joseph Kabila. Nous ne tolérerons plus que quelqu’un vienne injurier Joseph Kabila qui, à 45 ans, a accepté d’abandonner le pouvoir », avait déclaré Félix Kabange Numbi, en réaction à un discours injurieux et tribalo-ethnique menées par des inciviques originaires du Kasai, membres de l’ UDPS, visant le gouverneur Jacques Kyabula, et l’ancien Président de la République, Joseph Kabila.
La source note que les conditions d’exercice du droit à la liberté d’expression se fondent sur la poursuite de la paix et respect de la dignité humaine.
A cet effet, le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l‘Homme en RDC invite les autorités à prendre des mesures appropriées pour prévenir et sanctionner les auteurs.
Les partis politiques et la société civile doivent se dissocier clairement de ces discours inflammatoires nuisibles à la paix, la démocratie et aux droits de l’homme, a déclaré le BCNUDH en RDC.
Le Front commun pour le Congo (FCC), a pour sa part, réagi par son coordonnateur national, le Professeur Néhemie Mwilanya, en imputant les opinions des uns et des autres n’engagent que leurs auteurs.
«Je comprends le questionnement de l’opinion sur la position du FCC au sujet des reformes. Mais elle devrait patienter car, aucune option n’a été levée, à ce jour, par les instances dirigeantes du FCC », a déclaré Néhémie Mwilanya , avant de souligner que « les opinions des uns et des autres n’engagent que leurs auteurs.»
Le président national de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), Me Jean Claude Katende, a exhorté l’Etat Congolais, à interpeller les auteurs des ces propos tribalo-éthniques, en vue de faire avancer l’État de droit.
“Pourquoi l’État de droit ne s’occupe pas de Tshiswaka de l’UDPS et Félix Kabange Numbi du PPRD? Ne pas s’occuper de ces deux messieurs, c’est tuer l’État de droit, “a-t-il déclaré.
Le Hautpanel