La tension monte entre Gitega et Kigali au moment où les pays de la région des grands lacs africains, cherchent des voies et moyens pour imposer la paix et la sécurité dans cette partie d’Afrique de l’Est.
Jeudi 11 Janvier 2024, le ministre burundais de l’Intérieur Martin Ninteretse a annoncé la fermeture de toutes les frontières terrestres avec le Rwanda avant d’accuser le président Rwandais Paul Kagame de «mauvais voisin» sur le média public du pays, RTNB.
«Nous avons un mauvais voisin, Paul Kagame, le Président rwandais. C’est pourquoi nous avons décidé de fermer nos frontières. Nous avons arrêté toutes relations avec lui car il héberge les malfaiteurs qui perturbent le Burundi », a déclaré le ministre Ninteretse lors d’une réunion avec les responsables de la police dans la province de Kayanza, frontalière du Rwanda au nord du Burundi.
Selon les autorités du Burundi, le Rwanda soutient les rebelles burundais RED-TABARA pour déstabiliser le régime de Gitega.
En 2015, le Burundi avait fermé ses frontières avec le Rwanda suite à une crise électorale et sécuritaire née de la contestation du 3ème mandat de l’ancien président burundais, Pierre Nkurunziza et une tentative de coup d’Etat au Burundi, avant de les rouvrir fin octobre 2022.
Le Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye avait également accusé ouvertement, lors d’une conférence publique en décembre 2023, le Rwanda de loger, ravitailler et financer le mouvement rebelle burundais RED-TABARA (résistance pour un état de droit) basés à l’est de la République Démocratique du Congo.
Le Hautpanel