Le Conseil Européen a adopté ce lundi 12 Octobre 2020, à Bruxelles, de nouvelles conclusions sur la réponse de l’Union Européenne (UE) aux développements de la situation post électorale en Biélorussie.
Le Conseil regrette profondément que l’appel persistant du peuple biélorusse pour le respect de ses libertés fondamentales et des droits de l’homme n’a pas été écouté par les autorités biélorusses.
Le Conseil souligne que les élections présidentielles du 9 août n’étaient ni libres ni équitables. Les rapports crédibles d’observateurs nationaux montrent que le processus électoral n’a pas été conforme aux législations Biélorusses et à ses engagements internationaux. Et qu’ Alexandre Loukachenko n’a pas de légitimité démocratique.
Dans ce contexte, l’UE soutient les appels légitimes en faveur de nouvelles élections présidentielles libres et équitables conformément aux normes internationales et sous l’observation de l’OSCE / BIDDH. Car le peuple biélorusse demande clairement de nouvelles élections.
Le Conseil Européen réaffirme son plein appui à la souveraineté et à l’indépendance de la Biélorussie. A cet effet, il souligne le droit démocratique du peuple biélorusse d’élire son président grâce à de nouvelles élections libres et équitables, sans ingérence extérieure. Seulement soutenir les droits de l’Homme, la démocratie, l’état de droit et la tenue d’élections libres et équitables dans le respect de la volonté démocratique du peuple biélorusse garantira la stabilité et la souveraineté à long terme de la Biélorussie.
Ses conclusions révèlent que le Conseil condamne fermement la violence exercée par les autorités biélorusses contre des manifestants pacifiques et demande la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les prisonniers politiques. L’UE rappelle les mesures restrictives imposées à 40 personnes responsables du caractère frauduleux des élections présidentielles et de la violente répression des manifestations pacifiques, et indiquent que l’UE est prête à prendre de nouvelles mesures restrictives à l’ encontre d’ entités et de hauts fonctionnaires , notamment Alexandre Loukachenko.
Par ailleurs, l’UE réduira la coopération bilatérale avec les autorités biélorusses au niveau central , augmentera son soutien au peuple biélorusse et à la société civile , et réajustera son aide financière bilatérale en conséquence.
Dans cette optique, l’UE a immédiatement mis à disposition des ressources financières supplémentaires pour les victimes de violence, les organisations de la société civile et les médias indépendants .
A cet effet, l’UE est prête à intensifier considérablement son engagement politique, sa coopération sectorielle et son assistance financière à la Biélorusse à condition que ses autorités respectent les principes de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme , en mettant fin à la répression et aux abus, en promouvant un processus politique sérieux, crédible et inclusif aboutissant à des élections libres et équitables sous l’observation de l’OSCE / BIDDH et garantissant le respect des droits de l’homme.
Le Conseil Européen appelle les autorités biélorusses à s’engager dans un dialogue national inclusif et l’UE se tient prête à soutenir une transition démocratique pacifique avec une variété d’instruments, y compris un plan global de soutien économique pour une Biélorussie démocratique.
Le Conseil reste impressionné par la persévérance du peuple biélorusse et son engagement pour un avenir démocratique de leur pays.
«Le peuple biélorusse mérite mieux et leur demande de nouvelles élections libres et équitables doit recevoir une réponse positive. Seulement une inclusion du dialogue national avec la société au sens large, en particulier le Conseil de coordination, peut conduire à un solution pacifique et durable de la crise. L’UE espère que tous les partenaires de la Biélorussie vont soutenir ce dialogue. L’UE soutient cet objectif et soutient le peuple biélorusse.»
Le Hautpanel