Le 17ᵉ Sommet des affaires USA-Afrique s’ouvre lundi 23 juin 2025, à Luanda, en Angola, sous l’impulsion du Président Joao Lourenço, également Président en exercice de l’Union Africaine.
En présence de six Chefs d’État africains, d’une dizaine de chefs de gouvernement, de hauts représentants, de plus d’une centaine de chefs d’entreprises et d’une importante délégation américaine, le sommet met l’accent sur un partenariat économique renouvelé entre les États-Unis et l’Afrique.
Dans son discours d’ouverture, le Président angolais souligne les atouts de l’Afrique, notamment ses terres arables, ses ressources minières stratégiques et sa jeunesse majoritaire.
Il insiste sur la nécessité d’un partenariat respectueux de la souveraineté africaine, appelant les États-Unis à proposer une approche différente, fondée sur une histoire exempte de colonisation.
Le président de la Commission de l’Union Africaine, quant à lui, exprime ses doutes quant à la faisabilité de ce partenariat, face aux réalités telles que les interdictions de visas touchant 36 pays africains, la suppression de l’AGOA et l’imposition de taxes sur les exportations africaines.
Autour du thème « Les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique », plusieurs panels sont organisés. Le corridor de Lobito occupe une place centrale dans les discussions.
Représentant le Président Félix Tshisekedi, le vice-Premier ministre congolais en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, présente ce projet comme un outil stratégique de stabilité régionale, de désenclavement et de développement partagé.
Il affirme que le corridor, soutenu par le Partenariat pour les infrastructures mondiales (PGII) des États-Unis, dépasse le simple rôle logistique. Il s’impose comme un moteur de transformation économique.
Pour la République Démocratique du Congo, le corridor de Lobito offre un accès direct à l’océan Atlantique via le port de Lobito en Angola, essentiel pour l’exportation de ressources telles que le cuivre et le cobalt, qui représentent à eux seuls environ 80 % des revenus d’exportation du pays.
Jean-Pierre Bemba précise que le projet réduit considérablement le temps de transit des minerais, augmentant ainsi la compétitivité de la RDC sur les marchés internationaux.
Il s’agit d’un choix stratégique de diversification logistique, assurant des liaisons ferroviaires modernisées et une intégration économique régionale renforcée.
En marge du sommet, le Président Tshisekedi échange en privé avec son homologue angolais, Joao Lourenço, et tient plusieurs rencontres avec des investisseurs.
L’audience prévue avec Massad Boulos, conseiller Afrique de Donald Trump, est reportée en raison de son arrivée tardive à Luanda.