Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, dont le pays assure actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE), exprime sa vive préoccupation face à la position ambiguë de la Hongrie concernant la prolongation des sanctions contre la Russie.
Le 26 janvier 2025, alors que l’UE reste engagée dans une réponse unifiée à l’agression russe en Ukraine, Budapest freine la reconduction des mesures économiques contre Moscou. Cette hésitation provoque des tensions croissantes au sein de l’alliance européenne. Donald Tusk n’a pas hésité à critiquer cette posture, la qualifiant de « menace pour la solidarité européenne ».
Selon Tusk, la guerre en Ukraine nécessite un front uni non seulement pour soutenir Kyiv mais aussi pour maintenir une pression maximale sur Vladimir Poutine. Il rappelle que les sanctions adoptées depuis le début du conflit visent à affaiblir la capacité de la Russie à financer ses offensives militaires. « Nous devons agir ensemble. Tout signe de division affaiblit notre message face à une agression claire et brutale », insiste-t-il.
Du côté hongrois, Viktor Orban et son gouvernement se montrent réservés sur la prolongation des sanctions, invoquant des préoccupations économiques. Orban critique l’efficacité des mesures et estime qu’elles nuisent davantage aux économies européennes qu’à celle de la Russie. Cette position alimente des spéculations sur les liens étroits que le dirigeant hongrois pourrait entretenir avec Moscou.
Tusk, de son côté, accuse indirectement Orban de « jouer dans l’équipe de Poutine ». Il met en garde contre les risques de telles divisions internes au sein de l’UE, qui pourraient affaiblir l’impact des actions européennes face à la Russie.
Alors que l’UE s’apprête à débattre de l’avenir des sanctions, Donald Tusk appelle à une prise de responsabilité collective. Il souligne que l’enjeu dépasse les intérêts nationaux et concerne la défense des valeurs fondamentales de l’Europe, notamment la souveraineté et la démocratie.
Les prochains jours seront décisifs pour mesurer si l’Union européenne parviendra à préserver son unité face à l’une des crises les plus graves de son histoire moderne.