Le Royaume-Uni annonce la construction de jusqu’à 12 sous-marins nucléaires d’attaque et six nouvelles usines de munitions, face à la menace croissante de la Russie.
Le Premier ministre Keir Starmer présente ces mesures ce lundi 2 juin 2025, lors d’une visite aux chantiers navals de BAE Systems, à Glasgow, en Écosse.
« La menace est plus grave, plus immédiate et plus imprévisible que depuis la Guerre froide », déclare Keir Starmer.
Il évoque notamment la guerre en Europe, les cyberattaques quotidiennes, et les provocations russes dans les eaux britanniques.
Les nouveaux sous-marins à propulsion nucléaire, armés de missiles conventionnels, remplaceront la flotte actuelle dès la fin des années 2030. Le projet s’inscrit dans le cadre de l’alliance AUKUS, avec les États-Unis et l’Australie.
En parallèle, Londres annonce un investissement de 15 milliards de livres sterling (17,7 milliards d’euros) pour renforcer son programme d’ogives nucléaires, présenté comme « la garantie ultime » de la sécurité du pays.
Six nouvelles usines de munitions vont également voir le jour, avec 1 000 emplois à la clé. Le budget des munitions atteint ainsi 6 milliards de livres pour cette législature.
Le gouvernement prévoit aussi d’augmenter les dépenses de défense à 2,5 % du PIB d’ici 2027, et vise 3 % à plus long terme.
Outre la Russie, le Premier ministre désigne aussi l’Iran et la Corée du Nord comme des menaces. La Chine, en revanche, n’est pas citée, alors que Londres cherche à apaiser les tensions avec Pékin.
Enfin, les forces britanniques s’adaptent aux conflits modernes, avec le développement de l’intelligence artificielle, des drones, et la création d’un commandement cyber offensif et défensif.