Le haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne Josep Borrell a déclaré ce lundi 22 janvier 2024, que le Conseil des affaires étrangères doit construire une solution à deux États, afin de trouver la paix entre les Israéliens et les Palestiniens, alors que la guerre brutale menée par Israël contre Gaza, est maintenant à son 108e jour et faisant au moins 25 295 Palestiniens.
« La situation humanitaire [à Gaza] ne pourrait pas être pire. Cela ne pourrait pas être pire. Il n’y a pas de mots pour expliquer la situation, avec des centaines de milliers de personnes sans rien, sans abri, sans nourriture, sans médicaments et sous les bombes. Et chaque jour, un nombre élevé de civils sont tués. De nombreux ministres ont déclaré qu’il y en avait « trop ». Eh bien, la question est : combien est « trop » ? Que signifie « trop » ? [Est-ce que] trop est 25 000 personnes ? Pendant combien de temps cela va-t-il continuer ?
C’est la question dont les ministres discuteront aujourd’hui, c’est donc une réunion très importante. Je suis heureux d’avoir réussi à les inviter, et à les faire venir. Et après, nous aurons un débat entre nous, entre les ministres, et je présenterai – je l’ai déjà présenté – une approche globale. Une approche globale de quoi ? Je pense que nous devons arrêter de parler du processus de « paix » et commencer à parler plus concrètement du processus de « solution à deux États ». Parce que la paix, cela peut être de nombreux types de paix différents. De quel genre de paix parlez-vous ?
Alors parlons de ce que nous voulons faire. Ce que nous voulons, c’est construire une solution à deux États, alors parlons-en. La façon dont vous le nommez est importante. Ainsi, à partir de maintenant, je ne parlerai plus du processus de paix, mais du processus de solution à deux États. Si nous prenons cela au sérieux, nous devons étudier les causes sous-jacentes qui empêchent la mise en œuvre de cette solution. Certes, le Hamas en fait partie et il est important mais il y en a d’autres.
Cette approche globale doit être étudiée et discutée. Je sais que c’est difficile. Les 27 [États membres] ont des approches différentes, mais nous devons travailler ensemble avec le monde arabe. Je sais que c’est difficile, mais c’est notre effort moral, notre obligation morale de faire tout notre possible pour tenter de trouver une solution », a dit Josep Borrell.
Le chef de la politique étrangère de l’UE a souligné à Israël que « la paix et la stabilité ne peuvent être construites uniquement par des moyens militaires».
A noter que cette réunion du Conseil des Affaires étrangères connaitra la participation du ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz, des représentants des initiatives diplomatiques des pays arabes et musulmans : les ministres [des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite Prince Faisal bin Farhan Al Saud, d’Egypte Sameh Shoukry, de Jordanie Ayman Al Safadi et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes Ahmed Abou Ghei. Le ministre des Affaires étrangères de Palestine Riyad al-Maliki et la nouvelle coordinatrice principale des Nations Unies pour le soutien humanitaire et la reconstruction de Gaza, Sigrid Kaag.
Le Hautpanel