Dans un communiqué publié ce vendredi 10 juillet 2020, l’Union européenne (UE) s’est opposée fermement à la décision du ministère américain de la Justice de reprendre la peine de mort fédérale après une interruption de 17 ans.
L’UE demande à l’administration américaine à reconsidérer et à ne pas poursuivre les exécutions fédérales qui devraient avoir lieu le 13 juillet.
“Nous exhortons l’administration américaine à reconsidérer et à ne pas poursuivre les exécutions fédérales qui devraient avoir lieu le 13 juillet. Cette décision va à l’encontre de la tendance générale aux États-Unis et dans le monde à abolir la peine de mort, soit par la loi soit dans la pratique.”
L’Union européenne s’oppose fermement à la peine de mort à tout moment et en toutes circonstances. Il s’agit d’une peine cruelle, inhumaine et dégradante, incompatible avec le droit inaliénable à la vie, qui ne dissuade pas efficacement les comportements criminels et est irréversible.
Le communiqué indique que l’UE soutient les victimes de crimes et leurs familles et soutient l’application de sanctions efficaces et non mortelles.
“L’Union européenne soutient fermement et sans équivoque les victimes de crimes et leurs familles et soutient l’application de sanctions efficaces et non mortelles. L’Union européenne continuera de travailler à l’abolition universelle de la peine de mort,” a conclu le communiqué.
Il sied de noter que la semaine prochaine, trois exécutions seraient programmées dans la pénitencier américain de Terre Haute, dans l’Indiana.
La source précise qu’aux États-Unis, la peine de mort a continué à être appliquée bien qu’un certain nombre de gouvernements des États aient décrété des moratoires sur cette pratique.
Selon les données du Death Penalty Information Group, sept personnes ont été exécutées aux États-Unis cette année.
Le procureur général des États-Unis, William Barr, cité par The Hill, a publié le mois dernier, la directive de programmer la mort par injection létale pour quatre détenus du couloir de la mort dans un pénitencier américain en Indiana. La décision de Barr intervient un an après que le ministère de la Justice a annoncé qu’il reprendrait les exécutions.
“Le peuple américain, agissant par l’intermédiaire du Congrès et des présidents des deux partis politiques, a depuis longtemps ordonné que les accusés reconnus coupables des crimes les plus odieux soient passibles d’une peine de mort“, a déclaré Barr dans le communiqué.
Le Hautpanel