Ce vendredi 22 novembre 2024, l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a été le théâtre d’un nouvel épisode politique marqué par le dépôt d’une motion de défiance contre Alexis Gisaro, ministre des Infrastructures et Travaux publics. À l’origine de cette initiative, un groupe de 57 députés, suscitant des remous au sein de l’hémicycle et révélant des fractures au sein de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir.
La motion intervient dans un contexte politique tendu où des critiques émergent sur la gestion des infrastructures publiques. Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale et figure centrale de l’Union sacrée, a rapidement réagi à cette situation, en réfutant toute implication personnelle dans cette démarche. “Allez ouvrir le secrétariat. Il semble qu’un groupe de députés de l’UDPS ait déposé une motion de défiance contre le gouvernement. C’est leur droit, mais ne m’impliquez pas”, a-t-il affirmé.
Tout en se distançant de cette initiative, Kamerhe a néanmoins souligné son attachement au respect des procédures parlementaires. “Je n’empêcherai pas le débat”, a-t-il assuré, mettant en avant le rôle de l’Assemblée nationale comme lieu de dialogue et de confrontation d’idées.
Cette motion, bien que légitime dans le cadre démocratique, reflète des tensions internes qui pourraient influencer l’équilibre de la coalition au pouvoir. Reste à voir si ce débat parlementaire aboutira à des changements significatifs ou renforcera davantage les divisions au sein de l’Union sacrée.
Le Hautpanel