Le président kenyan William Ruto a rejeté dimanche 17 décembre 2023, au cours d’une interview accordée à des journalistes kenyan, la demande d’arrestation des autorités congolaises pour arrêter M. Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo, après avoir lancé officiellement vendredi à Nairobi, un mouvement politico-militaire appelé “Alliance Fleuve Congo” avec les terroristes du M23, un groupe armé Pro-Rwanda, et d’autres alliés contre le régime de Tshisekedi.
Pour le président Ruto, il refuse d’accéder à la demande d’arrestation de cet opposant congolais, car cette pratique est “antidémocratique”.
“Le Kenya est une démocratie. Nous ne pouvons pas arrêter quelqu’un qui a fait une déclaration. Nous n’arrêtons pas les gens qui font des déclarations, nous arrêtons les criminels“, a souligné M. William Ruto.
Samedi, le Vice-premier, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières de la République Démocratique du Congo (RDC), Peter Kazadi, a reçu le Chargé d’affaires de l’Ambassade du Kenya en RDC, à la suite de la création d’un mouvement rebelle contre le régime de Kinshasa sur le sol kenyan.
Le VPM Peter Kazadi Kankonde a fait savoir l’indignation du Gouvernement congolais avant de demander au Kenya de faire cesser cet activisme sur son territoire.
Le Kenya se dissocie « des affaires internes » de la RD Congo
Le ministère kenyan des affaires étrangères a déclaré dimanche qu’il “se dissociait fortement” des affaires internes de la RD Congo, ajoutant qu’il avait commencé à enquêter sur la question.
« Le Kenya se dissocie fermement de toute déclaration ou activité susceptible de porter atteinte à la paix et à la sécurité de la nation amie de la RDC et a ouvert une enquête pour déterminer l’identité des auteurs de la déclaration et dans quelle mesure leurs déclarations échappent au discours protégé par la Constitution.
Le Kenya affirme en outre sa non-implication dans les affaires intérieures de la RDC et s’engage à continuer de soutenir la paix, la sécurité et la consolidation démocratique du pays », a précisé Dr. Musalia Mudavadi, premier secrétaire du ministère kenyan des affaires étrangères.
Le Hautpanel