Le Bureau de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC), a enregistré, ce mardi 02 octobre au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dans la Commune de Gombe à Kinshasa, le dossier du Dr. Denis Mukwege. Il est le septième prétendant à la Présidentielle du 20 décembre 2023.
Le Prix Nobel de la paix 2018 s’est ensuite entretenu, à l’instar des 6 autres candidats Président de la République, avec le Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi.

Lundi, lors de l’annonce de sa candidature, le Prix Nobel de la Paix 2018, a donné les raisons de sa décision.
« C’est depuis une dizaine d’années qu’au travers de nombreuses associations et personnalités représentatives de notre très riche diversité, les Congolaises et les Congolais m’exhortent à m’engager davantage à leurs côtés en me présentant comme candidat à la présidence de la République.
C’est ainsi qu’en dépit de leurs ressources très limitées, nos vaillantes femmes du Congo sont allées jusqu’à se cotiser et me remettre, la semaine dernière, un montant de 160 millions de francs congolais, pour payer la caution de ma candidature telle qu’exigé par la loi.
Je leur exprime en toute humilité et du fond de mon cœur toute ma gratitude. Acclamons-les très fort.
Je me suis longtemps retenu de répondre à ces appels car, bien qu’au fait de très dures réalités qu’endurent notre peuple, il n’est pas dans mon caractère de m’engager dans une responsabilité aussi grave et noble de manière hasardeuse.
En effet, depuis quarante ans, je soigne des malades. Depuis quarante ans, je vis aux côtés des plus démunis de notre société. Ils sont trop nombreux. Ils sont des millions : des femmes, des hommes, des jeunes et des enfants qui subissent des privations inhumaines. Ils vivent dans une grande misère parce que notre pays va mal. Notre pays va très mal. Et, à ce jour, rien n’est fait pour arrêter l’hémorragie.
En dépit du torrent de promesses qui lui sont faites par des gouvernants inconséquents, irresponsables et incompétents, l’insécurité, la faim, la maladie, le chômage, l’humiliation sont le lot quotidien de notre peuple.
Bien que doté d’un potentiel incommensurable de développement, notre pays est devenu la honte du continent et la risée du monde. Terrassé de l’intérieur par la mauvaise gouvernance et de l’extérieur par des rapaces qui, depuis trop longtemps, font main basse sur ses richesses, il est plus que jamais menacé d’implosion et de balkanisation.
Oui, notre pays est menacé dans son unité, menacé dans son intégrité, menacé dans ses fondations même.
Nous sommes devant une crise existentielle sans précédent, caractérisée par des violations répétées des textes règlementaires, y compris la Loi fondamentale, menaçant même le vivre ensemble, le débauchage politique, les interventions des forces étrangères sur le territoire national sans débat, ni autorisation du Parlement, la désignation par défi des magistrats de la Cour constitutionnelle ».
Et d’ajouter : « Certes notre pays va mal, le risque de le voir disparaitre de la carte du monde est élevé, mais cette tragédie n’est pas une fatalité. Le Momentum est là pour renverser la vapeur et changer de direction.
Ensemble, attaquons nous au mal qui ronge l’édifice de notre Nation.
Nous sommes capables d’éloigner le danger et de résoudre ces problèmes.
Nombreux m’ont dit que le système est verrouillé par le pouvoir, que le régime actuel organisera la fraude électorale pour gagner les élections à venir, qu’il fallait attendre, que le moment sera plus propice en 2028. Et bien, je le souligne : le moment propice, c’est maintenant.
Pour moi, ce n’est pas le gain émanant du pouvoir qui me motive. Ma seule motivation est de sauver notre patrie. Ma seule motivation est de redresser notre pays. Ma seule motivation est de relever la dignité de notre peuple.
Ceux qui sont attirés par le pouvoir pour le pouvoir sont dans l’Union
Sacrée et soit disant » du bon côté de leur histoire « . Nous nous sommes avec le peuple, nous sommes du bon côté des intérêts de notre peuple.
Face la décadence, nous ne pouvons pas attendre sa disparition pour agir.
Demain sera tard ! C’est aujourd’hui, C’est pourquoi je suis prêt et que j’y vais maintenant. »
Le Hautpanel