Luanda a accueilli, samedi 12 octobre 2024, une réunion cruciale entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, avec l’Angola jouant un rôle clé dans la facilitation des discussions. Ce sommet ministériel, le cinquième de son genre, visait à apaiser les tensions et à renforcer la coopération entre ces deux pays voisins, souvent en désaccord sur des questions sécuritaires et économiques.
Un dialogue sous haute tension
Dirigée par S.E. Mme Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et S.E. M. Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, cette rencontre a permis de faire le point sur la situation à l’Est de la RDC, une zone ravagée par des conflits armés. Au cœur des discussions : la nécessité urgente de respecter le cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024. Cet engagement reste un défi, mais les parties semblent déterminées à y parvenir.
Le Plan harmonisé au cœur des négociations
Le Plan Harmonisé, qui prévoit la neutralisation des forces rebelles FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et le désengagement des forces rwandaises, a également été un point clé des discussions. Si le Rwanda a réaffirmé son soutien, la RDC a insisté sur la simultanéité des actions pour assurer une mise en œuvre efficace. Cette approche met en lumière les divergences d’intérêts, mais aussi les efforts concertés pour parvenir à une solution commune.
Des décisions stratégiques pour la paix
Parmi les résolutions adoptées :
- La préparation d’un projet de Concept des Opérations (CONOPS) d’ici le 26 octobre 2024.
- Une réunion d’experts prévue pour le 30 octobre afin de peaufiner ce document stratégique.
- Le lancement du Mécanisme de Vérification Ad-hoc Renforcé (MVA-R), prévu à Goma le 5 novembre 2024, afin de suivre les avancées sur le terrain.
L’avenir des relations RDC-Rwanda
Alors que les tensions régionales persistent avec l’occupation de plusieurs territoires et localités congolaises au Nord-Kivu par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, cette rencontre ministérielle a permis de poser les jalons d’une paix durable, même si les obstacles demeurent nombreux. Le rôle de l’Angola, à travers la médiation de son ministre Téte António, s’avère déterminant pour maintenir le dialogue ouvert et encourager des avancées concrètes.
La prochaine réunion, dont la date reste à fixer, sera déterminante pour juger de l’efficacité des mesures prises et pour avancer vers un accord de paix global. Pour l’instant, la communauté internationale reste attentive, espérant que cette initiative débouchera sur un avenir plus stable pour la région des Grands Lacs.
Le Hautpanel