Le mouvement citoyen “Lutte pour le changement “(Lucha) est descendue dans la rue ce samedi 27 mars 2021, en ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu . Ces jeunes dénoncent la recrudescence de l’insécurité ” à grande échelle” qui se vit dans cette région depuis plusieurs années. Ils déplorent les promesses “non réalisables” du Président de la République Félix Tshisekedi, lors de son dernier passage à Beni.
En effet, le chef de l’État actuel, même lors de sa campagne électorale, promettait de faire de la question sécuritaire à l’Est de la RDC, son cheval de bataille pour que la population de cette partie du pays recouvrent “une paix durable”.
Dès lors, les tueries se sont poursuivis comme dans le passé. La Lucha estime que le président de la République, Félix Tshisekedi n’a pas vraiment montré son implication dans le rétablissement de l’insécurité.
Ces jeunes qui ont manifesté leur colère samedi 27 mars en descendant dans la rue, portaient des calicots, incitants la population à ne plus payer la taxe jusqu’à ce que la situation sécuritaire se rétablira dans cette région.
“Nous sommes dans la rue, c’est pour pleurer les nôtres. Ça fait déjà 7 ans, nous sommes tués sous les yeux impuissants non seulement du gouvernement congolais mais aussi de la communauté internationale. On est venu ici avec deux messages: nous avons besoin de la paix et nous n’allons plus payer les impôts et taxes dans la région de Beni”, a expliqué Clovis Mutsuva, l’un des manifestants, interrogé en plein boulevard Nyamwisi.
Pour ce jeune, les deux choses que la population attend de l’armée, c’est de neutraliser l’ennemi et pacifier la zone de Beni. Il estime que c’est inacceptable que les commerçants à qui leurs véhicules ou marchandises ont été incendiés, soient soumis au payement des taxes et impôts.
C’est depuis plusieurs jours, des organisations de la société civile, hommes politiques et leaders du terroir, soutiennent que la région de Beni soit déclarée “zone sinistrée”, au regard des conditions difficiles de travail des opérateurs économiques de la place, suite à l’instabilité de la situation sécuritaire.
Malgré les opérations militaires contre le groupe armé de forces démocratiques alliées (ADF), ayant aboutie même à la reconquête de plusieurs des campements des ADF, le cycle de violence n’a pas diminué. Les civils continue d’être tués dans leurs villages et dans des routes principales. Cette violence se caractérise aussi par l’incendie des maisons d’habitation et de commerce, sans compter des biens pillés et des milliers des déplacés internes au Nord-Kivu et Ituri.
Le Hautpanel