Le Coordonnateur de l’Association Nationale des Victimes au Congo (ANVC), M. Mhyrhand Mulumba, a déposé mardi 2 janvier 2024, une plainte au parquet général près la Cour de cassation, contre Christian Mwando, ancien ministre du Plan et cadre du parti de l’opposition congolaise, Ensemble pour la République de Moise Katumbi.
«l’ANVC a été saisie par plusieurs personnes victimes de l’incitation de la haine tribale dans la province du Haut Lomami, Territoire de Bukama, Localité de Luena et ont rapporté les faits ci-après : Attendu qu’au lendemain du début de la publication des résultats provisoires de scrutins organisés le 20 Décembre 2023 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les dolents ont, alors qu’ils étaient dans leurs domiciles respectifs, aperçu des hommes, dans la localité de Luena, munis des machettes se réclamant ressortissants Katangais, prendre d’assaut cette localité; Que ces derniers ont menacé des représailles tous les Kasaïens habitant le Grand Katanga s’ils ne regagnaient leurs provinces respectives;
Que ces faits sont la conséquence logique de propos tribaux et séparatistes tenus en date du 25 Décembre 2023 par Monsieur Christian Mwando, haut cadre du Parti politique ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE du Candidat malheureux à l’élection Présidentielle Moïse KATUMBI TSHIAPWE, propos diffusés sur la chaîne Malaika TV et devenus viraux sur les réseaux sociaux. Dans son discours, il a qualifié les lubas du Kasaï de “talibans” et les a accusés d’être responsables des attaques dont il est victime. Il a ainsi incité les originaires du Grand Katanga à la haine tribale envers leurs frères et sœurs de la communauté lubafone. Que les conséquences de ces propos sont semblables aux actes dramatiques, ayant abouti notamment aux massacres des lubas du Kasai à Malemba-Nkulu, entraînant ainsi une épuration ethnique“, peut-on lire dans cette correspondance adressée au Procureur Général près la Cour de cassation à Kinshasa.
Devant ces graves violences, l’ANVC accuse Christian Mwando d’être à la base de tous les abus commis contre les ressortissants du Kasaï dans le grand Katanga.
Que les dolents, essentiellement des lubas du Kasaï, ont subi des viols, des traumatismes, des tortures, et ont été abusés sans scrupules. Plusieurs d’entre eux ont été obligés de fuir en brousse ou vers leurs provinces d’origine pour trouver refuge. D’autres ont été secourus par les Forces de Défense et de Sécurité, disent-ils.
En outre, ces lubas du Kasaï ont été victimes de pillages systématiques et d’extorsions honteuses de leurs biens. Eu égard à ce qui précède, l’ANVC considère que ces actes ignobles, qui défraient toute imagination et heurtent profondément la conscience humaine, constituent des graves violations des droits de l’homme et des violations flagrantes du droit international humanitaire.
Que par ailleurs, l’ANVC estime que Monsieur Christian Mwando, en tant qu’auteur intellectuel de ces actes, doit en répondre pénalement.
A noter que l’ANVC a sollicité auprès du Procureur Général, l’ouverture d’une enquête sur les faits dénoncés et de poursuivre le sieur Christian Mwando pour qu’il y réponde des faits qui lui sont reprochés.
Le Hautpanel