L’armée ougandaise (UPDF) adopte une posture défensive avancée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu vendredi 31 janvier.
Les affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et les Forces armées de la RDC (FARDC) s’intensifient, poussant l’Ouganda à revoir sa stratégie dans la région.
Dans un communiqué, l’UPDF souligne que cette mesure vise à prévenir l’exploitation du conflit par d’autres groupes armés et à sécuriser les intérêts de l’Ouganda. L’armée insiste sur la nécessité d’une vigilance accrue jusqu’à ce que la stabilité revienne dans la région.
Parmi les groupes armés en activité, les Forces démocratiques alliées (ADF) constituent une menace persistante. Depuis le lancement de l’opération Shujaa en novembre 2021, l’UPDF collabore avec les FARDC pour traquer ces combattants. En avril 2024, une offensive conjointe permet d’éliminer un commandant clé des ADF, marquant un tournant dans les efforts de lutte contre cette milice.
Les relations militaires entre l’Ouganda et la RDC restent dynamiques. En novembre 2024, des experts des deux pays se réunissent à Kinshasa pour mettre en œuvre les décisions prises par les présidents Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni. Ces discussions portent principalement sur la coordination des opérations militaires contre les groupes armés présents à l’est de la RDC.
En janvier 2025, une embuscade tendue par les ADF entraîne la mort de deux militaires et fait dix blessés, d’après des sources relayées par Actualité.cd. Face à cette menace persistante, l’UPDF maintient une surveillance constante et poursuit ses opérations contre les combattants encore actifs dans la région.
L’armée ougandaise affirme suivre de près l’évolution de la situation et réaffirme son engagement à lutter contre l’insécurité transfrontalière. La RDC et l’Ouganda continuent ainsi de renforcer leur coopération militaire afin d’éradiquer les groupes armés responsables de l’instabilité à l’est du Congo.