Plus de 400 000 personnes ont été déplacées dans l’Est de la République Démocratique du Congo en raison des affrontements entre les forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23.
Les Nations unies alertent ce 24 janvier que la situation devient de plus en plus dramatique, notamment avec l’attaque imminente sur Goma, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour les civils.
Les violations des droits de l’homme se multiplient, avec des actes de pillages, de meurtres, d’enlèvements, et des arrestations arbitraires ciblant les personnes déplacées, souvent accusées à tort de soutenir les rebelles.
Cette violence a considérablement augmenté ces dernières semaines, le nombre de déplacés ayant presque doublé en une semaine. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) rapporte que, la semaine dernière, 230 000 personnes fuyaient les combats dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu.
La rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, gagne du terrain depuis 2021 et encercle désormais Goma, capitale du Nord-Kivu. Parallèlement, des affrontements intenses dans les territoires de Minova et de Kalehe, au Sud-Kivu, ont entraîné le déplacement de 178 000 personnes supplémentaires. Une grande partie de la population de ces régions a fui vers Goma pour échapper à la violence.
Les hôpitaux de la région sont surchargés de blessés, tandis que les civils, particulièrement les femmes, enfants et personnes âgées, vivent dans des conditions précaires. L’accès à la nourriture, à l’eau et aux services essentiels devient de plus en plus limité. De plus, l’aide humanitaire peine à atteindre les populations les plus vulnérables en raison des combats et des restrictions d’accès.
Dans ce contexte, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, exprime son inquiétude face à l’intensification des combats dans l’Est de la RDC. Il condamne la poursuite de l’offensive du M23, soulignant qu’elle augmente le risque de guerre régionale, notamment avec la présence des forces rwandaises.
La situation demeure critique, et des efforts urgents sont nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires croissants et prévenir une catastrophe à plus grande échelle.