Le président namibien Dr Hage G. Geingob, président de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité (Troïka), a présidé lundi 8 mai 2023 à Windhoek (Namibie), le sommet extraordinaire de la Troïka ainsi que des pays contributeurs de troupes de la Brigade d’intervention de la force (FIB).
Dans son discours, il a souligné que ce sommet extraordinaire, organisé en particulier à la suite de la mission d’évaluation sur le terrain de la SADC dans l’est de la République Démocratique du Congo, qui a eu lieu en mars 2023, vise à examiner la situation sécuritaire actuelle dans l’est de la RDC.
A cet effet, Dr Hage G. Geingob a noté que la réunion du jour, examinera également les préparatifs du Sommet quadripartite de la SADC, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), sur la situation sécuritaire à l’est de la RDC.
« Notre réunion d’aujourd’hui examinera également les préparatifs du Sommet tripartite de la SADC, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL), avec le soutien de l’ONU et de l’UA, comme convenu par le dernier Sommet de la Troïka d’Organe tenu le 31 janvier 2023, à Windhoek. Il est proposé que le Sommet tripartite devienne un Sommet quadripartite, pour accueillir la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) », a-t-il dit.
Pour le président de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité (Troïka), « Avec l’adhésion de la RDC à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et les initiatives menées par le président Lourenço de la République d’Angola, il est nécessaire que la SADC travaille avec l’EAC et d’autres CER, afin de mieux coordonner nos efforts, en appui au Gouvernement et au Peuple de la RDC», a déclaré Dr Hage.
S’agissant de la résurgence du groupe terroriste M23, de la prolifération des groupes armés illégaux dans la partie orientale de la RDC, il a affirmé que la SADC est prête à affronter ces défis.
« Nous sommes prêts, en tant que Région, à faire face à l’évolution de la dynamique dans l’est de la RDC, principalement en raison de la résurgence du M23 depuis l’année dernière, de la prolifération des groupes armés illégaux, dont certains lancent des attaques contre les civils, les agences de sécurité de l’État et les infrastructures publiques des pays voisins.
Notre Brigade d’intervention de la force (FIB) a été déployée dans l’est de la RDC dans le cadre de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans le but de sécuriser cette partie du pays et de restaurer son intégrité territoriale globale », a précisé Dr Hage G. Geingob tout en exprimant leur gratitude collective aux pays contributeurs de troupes de la FIB et au personnel qui ont permis à la SADC de faire partie de cet effort multinational visant à consolider la paix et la sécurité en RDC au cours de ces années.
Et d’ajouter : « Comme le pays devrait organiser des élections à la fin de 2023, la SADC examinera les moyens de renforcer ses efforts, en solidarité avec le peuple de la RDC ».
« Nous recevrons donc un briefing de nos chefs d’état-major suite à l’évaluation de terrain qu’ils ont entreprise en mars 2023 à l’est de la RDC. Le résultat de l’évaluation nous aidera à mieux comprendre la situation actuelle et guidera nos interventions à l’avenir », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a fait savoir que l’organe de la Troika de la SADC doit se concentrer sur la reconquête des acquis qu’ils ont obtenus à travers la FIB depuis mars 2013.
« Compte tenu de notre engagement à long terme en faveur de la paix et de la sécurité en RDC, la SADC doit se concentrer sur la reconquête des acquis que nous avons obtenus à travers la FIB depuis mars 2013, l’éradication des groupes armés illégaux, la sécurisation et la consolidation de l’intégrité territoriale et de l’avenir d’une RDC, dont les conditions sociales, le développement économique est intimement lié à nos objectifs de développement régional », a déclaré le président namibien Hage G. Geingob.
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