Le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières de la République Démocratique du Congo (RDC) dénonce fermement les actes de violence en cours perpétrés par l’armée rwandaise et ses alliés du M23/AFC.
Selon un communiqué officiel du jeudi 8 mai 2025, ces derniers continuent de violer l’intégrité du territoire national et de commettre des atrocités sur les populations civiles.
Les violations les plus récentes sont nombreuses et préoccupantes. Plus de 308 assassinats et exécutions sommaires ont été rapportés, accompagnés de 124 cas de viols et de plus de 315 cas de tortures corporelles.
De nombreux jeunes sont également enlevés et forcés à rejoindre les groupes armés, comme cela a été le cas avec 35 jeunes enlevés à Nyiragongo le 23 avril 2025.
Ces actes violents sont accompagnés de pillages dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, où des centaines de maisons publiques ont été détruites ou spoliées.
Les autorités coutumières sont également ciblées. Des chefs coutumiers, tels que Janvier Kabumba Bangumya, chef du Groupement Rusayo, ont été enlevés, assassinés ou remplacés par des personnes non légitimes, ce qui déstabilise davantage les structures traditionnelles et communautaires.
L’intensification des attaques militaires sur les lignes de front, notamment à Lubero, Rutshuru et Masisi, fait partie d’une offensive qui viole les accords de cessez-le-feu.
Ces bombardements aveugles frappent des zones densément peuplées, entraînant de nouvelles pertes civiles et exacerbant la souffrance des habitants.
De plus, la mise en place d’une administration parallèle, avec la nomination de responsables non autorisés, témoigne d’une volonté d’imposer un contrôle illégal sur des territoires congolais.
Les opérations économiques menées par des entreprises rwandaises, comme la réhabilitation de la route Sake-Masisi par la société DELTA TWO CONSTRUCTION, soulignent une exploitation des ressources naturelles, notamment des minerais de Rubaya, dans un contexte de violences continues.
Ces agissements constituent des violations flagrantes des principes de la Charte des Nations Unies et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine, ainsi que des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières continue de documenter ces crimes afin de poursuivre les responsables devant les juridictions compétentes et d’obtenir justice pour les victimes.
Le communiqué appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ces violences et à soutenir la RDC dans sa lutte pour la paix et la stabilité.