Les États-Unis d’Amérique ont exprimé leurs préoccupations au sujet des résultats des élections au Zimbabwe, proclamant le président Emmerson Mnangagwa, vainqueur de la présidentielle avec 52,6%. Il brigue ainsi un second mandat de cinq ans, à la tête du Zimbabwe.
Dans ce communiqué publié lundi 28 août 2023, par Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat américain, l’administration Biden -Harris déplore que ces élections ont été entachées de plusieurs griefs.
“Les États-Unis sont attachés au peuple du Zimbabwe et à son droit de choisir ses dirigeants lors d’élections libres et équitables conduites de manière transparente. Nous félicitons ceux qui ont cherché à exercer leur droit de vote pacifiquement.
Bien que la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) ait annoncé les résultats de la récente élection présidentielle du pays, plusieurs missions d’observation ont exprimé de profondes préoccupations et déclaré que le processus électoral du pays ne répondait pas aux normes régionales et internationales de crédibilité. Par exemple, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et d’autres missions internationales d’observation électorale ont évoqué des problèmes de transparence, d’indépendance, d’équité et de crédibilité à toutes les étapes du processus électoral. Les États-Unis notent en particulier les préjugés systémiques contre l’opposition politique au cours de la période pré-électorale et les rapports de groupes respectés de la société civile selon lesquels des responsables de la ZEC ont fait pression sur les observateurs électoraux pour qu’ils signent des formulaires de résultats de bureaux de vote modifiés”, peut-on lire dans ce communiqué.
“Nous condamnons également fermement l’intimidation et le dérangement des observateurs électoraux légitimes tout au long de la période électorale. Le 23 août, le gouvernement a arrêté le personnel d’organisations respectées de la société civile qui participaient à l’observation légale des élections, conformément à la loi électorale. Ces arrestations ont empêché les efforts visant à vérifier de manière indépendante les résultats annoncés par la ZEC, élément fondamental des processus démocratiques dans la région et dans le monde. En outre, les menaces dirigées contre les membres de la Mission d’observation électorale de la SADC sont dangereuses, et nous appelons le gouvernement du Zimbabwe à mettre fin à ces attaques incendiaires et inacceptables”, ajoute le communiqué.
Ces actions contredisent les engagements répétés du président Mnangagwa de respecter l’état de droit, précise Matthew Miller, tout en martelant sur la transparence et la responsabilité. Les États-Unis engagent les dirigeants de la région à partager nos préoccupations, notamment sur ce que cela signifie pour les efforts naissants de la communauté internationale pour réengager le gouvernement zimbabwéen. Les enjeux sont importants pour la population du Zimbabwe et de la région. Nous exhortons tous les Zimbabwéens à rester pacifiques et à faire valoir leurs griefs par les voies légales établies.
Le Hautpanel