En République Démocratique du Congo, le pillage des ressources minières pourrait coûter près de 2 milliards de dollars par an.
Des enquêtes récentes révèlent que certains militaires seraient utilisés pour protéger ces activités illégales, qui se dérouleraient souvent sous le regard des autorités.
Dans le Haut-Katanga et le Lualaba, des sites miniers officiellement exploités par des groupes internationaux comme ERG (Eurasian Resources Group) sont pillés en toute impunité.
Selon ERG, ce sont des minerais comme le cuivre et le cobalt qui disparaissent chaque mois, avec des pertes estimées à plus de 150 millions de dollars.
Des militaires lourdement armés auraient empêché l’accès aux sites aux délégations officielles venues enquêter, laissant libre cours à des réseaux clandestins, parfois liés à des proches du président Félix Tshisekedi.
Des noms comme ceux de ses frères, Christian et Thierry Tshisekedi, apparaissent dans certains documents, en lien avec des opérations minières illégales.
Les habitants locaux, eux, vivent dans la misère : terres spoliées, rivières polluées et absence de redistribution des richesses.
Les mouvements de la société civile qui réclament plus de transparence et la restitution des terres sont souvent réprimés.
Le gouvernement dément toute implication, qualifiant les révélations de campagnes de déstabilisation. Mais le silence du parquet et l’absence de sanctions renforcent le sentiment d’impunité au sommet de l’État.
Avec le cobalt, le cuivre et bientôt le lithium congolais devenant essentiels pour la transition énergétique mondiale, l’exploitation illégale menace non seulement la RDC, mais toute la chaîne de valeur mondiale.
Chaque année, près de 2 milliards de dollars disparaissent, laissant le peuple congolais sans bénéfice réel de ses ressources naturelles.
Le Hautpanel
