La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), lors de son Assemblée plénière de juin 2024, a décidé de se prononcer sur ce sujet délicat qui est le changement de la Constitution en République Démocratique du Congo, au moment où le peuple Congolais réclame la cohésion nationale et le bien-être social.
Les membres de la CENCO, dont des Cardinaux, Archevêques et Évêques, rappellent l’importance de préserver les articles verrouillés de la Constitution, qui avaient été soigneusement protégés lors des débats politiques précédents. Modifier ces dispositions pourrait exacerber les tensions sociales dans le pays.
« Nous suivons avec attention le débat sur un éventuel changement de la Constitution. Cette question délicate peut déstabiliser le pays si elle n’est pas bien traitée. Nous vous prions de bien examiner tous les aspects y afférents avant de vous engager. D’ores et déjà, nous vous exhortons à veiller à ce qu’on ne touche pas aux articles verrouillés que nous avions protégés ensemble lorsque vous étiez dans l’opposition. Agir autrement exposerait le pays à des tensions sociales difficiles à gérer au moment où nous avons plus besoin de cohésion nationale. Conformément à notre mission prophétique, nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la CENCO, à l’occasion de notre Assemblée plénière de ce mois de juin 2024, avons jugé utile de vous adresser ce Mémorandum par lequel nous vous exhortons sur certains aspects. de votre mission en tant que Chef de l’Etat », ont écrit les prélats catholiques dans ce document.
Le mémorandum appelle à une réflexion approfondie sur les implications d’un changement constitutionnel, soulignant que des décisions hâtives pourraient déstabiliser le pays. Les Évêques exhortent le Chef de l’État à faire preuve de discernement et à veiller à ce que tout processus de révision soit inclusif, transparent et respectueux des aspirations du peuple.
Dans un climat politique parfois tumultueux, il est crucial que les dirigeants prennent conscience des conséquences de leurs actions. En tant que gardiens de la paix et de l’unité nationale, les Évêques insistent sur la nécessité de bâtir un dialogue constructif entre toutes les parties.
La CENCO appelle ainsi à un débat serein et réfléchi, en mettant l’accent sur le fait que la stabilité et l’harmonie sociale doivent primer sur les intérêts politiques.
Le Hautpanel