Depuis le début de l’année 2025, la situation en Cisjordanie occupée se dégrade rapidement. L’armée israélienne intensifie ses bombardements ce lundi 3 février sur des zones résidentielles, notamment dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
Des responsables palestiniens dénoncent des actions similaires à celles menées dans la bande de Gaza assiégée, évoquant des destructions massives de maisons et d’infrastructures. Kamal Abu al Rub, gouverneur de Jénine, parle d’un plan israélien visant à rendre le camp totalement inhabitable. Selon lui, ces attaques, qui rappellent les offensives militaires de 2002, constituent une forme de génocide.
Cette violence se poursuit alors que le cessez-le-feu dans la guerre israélo-palestinienne entre dans son 16e jour. Au moins 47 498 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début de l’offensive à Gaza, tandis que les frappes israéliennes en Cisjordanie se multiplient.
Le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, déclare que l’intention génocidaire d’Israël est évidente dans ses attaques systématiques contre les Palestiniens. Elle appelle la communauté internationale à intervenir d’urgence pour mettre fin à la destruction en cours.
Les tensions ne se limitent pas aux frontières israélo-palestiniennes. Le général israélien Eyal Zamir, choisi pour diriger l’armée israélienne, menace les Palestiniens en citant un verset de la Torah, signalant une guerre de longue haleine.
Le président américain, Donald Trump, indique que les discussions sur le Moyen-Orient entre Israël et d’autres pays progressent, mais la situation semble loin de se stabiliser.
Dans ce contexte tendu, le président palestinien Mahmoud Abbas appelle une nouvelle fois à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il condamne les attaques israéliennes qui ont démoli des maisons à Jénine et Tulkarem, forçant des milliers de civils à fuir.
Malgré l’appel international à la fin de la violence, la situation reste très critique, et les perspectives de paix semblent de plus en plus incertaines.