Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a lancé ce samedi 13 juin 2020, les travaux sur les “États généraux” pour la relance économique en Italie, depuis le parc de la villa Doria Pamphilj, à Rome, avec la participation à distance de plusieurs personnalités dont notamment Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Paolo Gentiloni, commissaire européen aux Affaires économiques, Charles Michel, président du Conseil européen ou encore Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI.
Dans son mot d’ouverture, Conte a souligné que l’Italie est en train de vivre un choc sans précédent, avec des coûts humains, sociaux et économiques très élevés, et qu’il est temps de profiter pour transformer la crise en opportunité.
“Nous sommes en train de vivre un choc sans précédent, avec des coûts humains, sociaux et économiques très élevés. Je partage la même conception avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen : nous ne pouvons pas nous permettre de retourner au statu quo précédant cette crise“, a déclaré Conte.
Avant d’ajouter que, «Nous devons aussi en profiter pour transformer la crise en opportunité pour éliminer tous les obstacles qui ont freiné (l’Italie) durant les vingt dernières années”
Pour M. Conte, les dirigeants européens “doivent démontrer qu’ils ont compris qu’il s’agit de défendre des intérêts communs”.
Giuseppe Conté a évoqué “un projet courageux” pour relancer l’économie italienne qui a été fortement touchée par la pandémie de la COVID-19. L’Italie va enregistrer une baisse de son PIB de 8,3% à 14% en 2020, selon les projections des analystes économiques.
L’Union européenne (UE), a pour sa part, évalué à 750 milliards d’euros son plan de relance dont 500 milliards de subventions non remboursables et 250 milliards de prêts, va permettre à l’Italie de bénéficier de 172 milliards d’euros.
Ces assises ont pour objectif d’analyser en profondeur l’économie italienne afin de mettre en oeuvre un plan de relance économique qui va amortir “un choc sans précédent” dans l’économie suite à l’épidémie de coronavirus .
Mais cette initiative du Premier ministre italien, a rencontré l’opposition non seulement des maires qui ont décliné l’invitation, estimant que ces “États généraux” n’étaient pas nécessaires et que des solutions de relance pouvaient être discutées au sein du parlement. Mais aussi, des organisations étudiantes et des groupes de gauche qui jugent ces «Etats généraux» trop éloignées des attentes du peuple.
Le Hautpanel