Le Secrétaire général des Nations Unies s’alarme ce vendredi 24 janvier 2025, de la reprise des hostilités dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment à la suite de l’attaque lancée par le Mouvement du M23. Cette offensive, qui s’intensifie dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, fait peser une menace croissante sur la ville stratégique de Goma. Le M23 a récemment pris le contrôle de Sake, et les combats s’étendent chaque jour davantage, augmentant le risque d’une guerre régionale plus large.
Le Secrétaire général appelle le M23 à cesser immédiatement ses attaques et à se retirer des zones occupées, tout en exigeant le respect de l’accord de cessez-le-feu signé le 31 juillet 2024. Il exprime également son inquiétude face aux rapports des Nations Unies, qui font état de la présence militaire rwandaise en RDC et du soutien continu de ce pays au M23.
Dans ce contexte, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, rappelle que « tous les acteurs doivent respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et mettre fin à tout soutien aux groupes armés, qu’ils soient congolais ou étrangers ».
Le Secrétaire général souligne également les efforts diplomatiques menés par le président angolais João Lourenço, qui parvient à faire avancer le processus de désescalade des tensions entre la RDC et le Rwanda. Il appelle les parties concernées à continuer à soutenir le processus de Luanda, qui inclut la neutralisation des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et le retrait des forces rwandaises du territoire congolais.
Par ailleurs, il insiste sur le respect des droits de l’homme et du droit humanitaire international. Le Secrétaire général demande un accès humanitaire immédiat et sans entrave pour venir en aide aux populations touchées par les conflits et appelle à la protection des camps de déplacés internes, qui doivent rester civils.
Enfin, la MONUSCO réaffirme son engagement à protéger les civils et condamne toute action menaçant la sécurité des Casques bleus et du personnel civil de l’ONU.
Nicolas de Rivière, Ambassadeur de la France auprès des Nations Unies, exprime également le soutien de la France aux efforts de médiation dirigés par le président angolais. « La France reste déterminée à soutenir la paix dans la région des Grands Lacs », déclare-t-il, en soulignant l’importance d’une solution diplomatique pour résoudre la crise actuelle.