En Géorgie, la police intervient lors d’une manifestation contre le gouvernement ce dimanche 2 février. Des milliers de citoyens descendent dans la rue pour protester contre la dérive autoritaire et l’éloignement du pays d’un rapprochement avec l’Union européenne.
La police arrête Nika Melia, membre du parti libéral pro-européen Akhali, et Guigui Ougoulava, ancien maire de Tbilissi. Ces deux figures de l’opposition participent activement à l’action qui vise à bloquer une autoroute à l’entrée nord de la capitale. Les autorités considèrent ce geste comme une infraction grave, passible de plusieurs années de prison.
Selon l’avocat de Nika Melia, ce dernier est d’abord interpellé pour une infraction administrative et se voit rapidement libéré sous caution. Nika Melia déclare aux journalistes qu’un haut responsable de la police lui assène des coups de pied lors de son passage au commissariat. Par ailleurs, des images diffusées par la chaîne indépendante Pirveli montrent des manifestants frappés brutalement par les forces de l’ordre.
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, condamne la répression sur les réseaux sociaux, affirmant que les violences contre des manifestants pacifiques, des journalistes et des politiciens sont inacceptables.
Depuis trois mois, la Géorgie vit une crise politique alimentée par des manifestations quotidiennes. La contestation a commencé fin octobre après que le parti au pouvoir, Rêve Géorgien, revendique une victoire électorale largement contestée par l’opposition.
La décision de suspendre le processus d’adhésion à l’Union européenne intensifie le sentiment de trahison, surtout chez les jeunes pro-occidentaux qui accusent le gouvernement de se rapprocher de la Russie et d’adopter des méthodes autoritaires.
Face à ces événements, la tension monte dans le pays, où se joue l’avenir politique et l’orientation géopolitique de la nation.